En 2022, pour favoriser le bien-être en entreprise tout en optimisant les performances, les entreprises investissent pour la santé mentale et physique des salariés. Les initiatives dans le monde du travail ne manquent pas pour favoriser la qualité de vie au travail (QVT), comme la semaine de 4 jours.
Les avantages
De plus en plus en vogue dans les entreprises, les managers réorganisent leur temps de travail pour proposer une journée supplémentaire de repos dans la semaine à leurs salariés. De quoi profiter du mercredi, du vendredi ou du lundi par exemple pour s’adonner à ses passions, prendre du temps pour soi ou bien s’occuper de ses proches.
Pour palier au jour de repos, les journées des salariés sont donc plus longues : 8h à 9h par jour environ. Cela implique aux salariés d’optimiser leur temps, mieux gérer leur planning ou encore passer moins de temps en réunion.
La semaine de 4 jours serait-elle bénéfique pour la santé ?
Sans grand suspens : oui. Bien que notre société actuelle pousse le culte au présentéisme, plusieurs études ont montré les effets positifs de la semaine de 4 jours sur la productivité et la santé mentale des salariés.
Ces expérimentations ont déjà été menées en Nouvelle-Zélande, en Islande ou en Suède, toujours avec succès. La plupart des entreprises ayant testé cette semaine de 4 jours à travers le monde ont constaté une diminution des arrêts maladies et une amélioration de la productivité. Les salariés concernés se disent plus satisfaits de leur travail, plus épanouis professionnellement et plus motivés. Physiquement, ils ont fait part d’une baisse de leur niveau de stress et d’un meilleur niveau d’énergie. Les cas de burn-out (épuisement professionnel en français) ont également diminué.
Mais…
La semaine de 4 jours contraint les entreprises à adapter leurs emplois du temps afin de pouvoir proposer leurs services tout au long de la semaine. Les journées des salariés sont ainsi plus intenses.
De plus, compte tenu d’un temps de présence réduit, accentué par un éventuel accord en télétravail, les occasions de rencontres et d’échanges sont plus difficiles à trouver. Si le temps des réunions est écourté ou dirons-nous optimisé, les moments de pause, déjeuner ou café, sont également plus courts. Autant d’occasions pour des échanges informels ou des moments de créativité partagés.
Plus globalement nous pouvons aussi nous interroger sur l’avenir de l’entreprise dans son entité humaine, les impacts sur la cohésion du groupe et sur la culture interne : est-ce une nouvelle manière d’élargir la porte d’un temps de travail “à la carte” ? La semaine de 4 jours est-elle aussi l’expression d’un certain individualisme contemporain ?